Divorce : la médiation devient obligatoire, bonne ou mauvaise idée ?
Depuis le 1er septembre, les juges peuvent désormais imposer aux couples qui divorcent de rencontrer un médiateur ou un conciliateur de justice, avant de poursuivre la procédure.

L’objectif est clair : favoriser les divorces à l’amiable et désengorger les tribunaux, et en cas de refus, une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 € peut être prononcée.
Une mesure qui se veut apaisante
D’après le ministère de la Justice, la médiation permettrait de trouver un accord dans 70 % des cas, de réduire les coûts et de gagner du temps — environ 3 mois contre 15 mois pour un divorce conflictuel.
Et dans bien des cas, cela permet de préserver une meilleure entente entre les parents, ce qui profite aussi aux enfants.
Mais certaines situations demandent plus de nuance
Si la mesure va dans le bon sens, elle ne peut pas convenir à toutes les familles. Quand il y a eu des violences psychologiques ou conjugales, une médiation peut être difficile, voire inappropriée.
Le but n’est pas de réconcilier à tout prix, mais de trouver la solution la plus juste et la plus sécurisante pour chacun.
Les associations plaident donc pour une application au cas par cas, avec la possibilité de refuser la médiation sans sanction lorsque le dialogue n’est pas possible.
Vers une justice plus humaine ?
Cette nouvelle étape pourrait rendre le divorce plus fluide et moins conflictuel, à condition qu’elle tienne compte des réalités très différentes des couples.
Car oui, apaiser les séparations, c’est essentiel — mais protéger, ça l’est tout autant.