Défiscalisation des pensions alimentaires : une avancée historique (enfin ?) pour les mamans solos
C’est une nouvelle qui redonne un peu d’espoir à des milliers de familles monoparentales. Cette semaine, la commission des finances a adopté un amendement favorable à la défiscalisation des pensions alimentaires, une mesure ensuite validée par l’Assemblée nationale.

Petit rappel des faits
Aujourd’hui, le parent qui reçoit une pension alimentaire (dans 83 % des cas, ce sont des mamans solos) doit déclarer ce montant comme un revenu imposable.
Résultat : les Solos, déjà fragilisées financièrement, paient des impôts sur une somme censée servir à l’entretien de leurs enfants, tout en voyant parfois leurs aides sociales diminuer.
Pendant ce temps, le parent qui verse la pension, lui, peut la déduire de ses impôts.
Une situation qualifiée depuis des années d’injuste et absurde par de nombreuses associations et collectifs de parents solos.
Une mesure attendue depuis longtemps
Ce projet de défiscalisation, déjà rejeté sept fois par le passé, revient sur la table pour la huitième fois. Et cette fois, peut-être que la donne va changer.
« Les mamans solos ne sont pas les employées des pères ».
Si la loi est adoptée par le Sénat, ce serait une victoire majeure pour les mamans solos, souvent contraintes de jongler entre budget serré, garde principale et charges du quotidien.
Une bataille symbolique et nécessaire
Au-delà des chiffres et des débats fiscaux, cette mesure représente bien plus qu’un avantage financier : c’est la reconnaissance d’une inégalité systémique dans la manière dont la société considère la parentalité après une séparation.
Alors oui, c’est une bonne nouvelle, mais restons prudentes : le texte doit encore passer l’épreuve du Sénat. Et, comme l’année dernière, rien n’est encore gagné...
En attendant, on croise les doigts pour que cette fois soit la bonne !