Les daronnes des années 80
Elles ont grandi dans les années 50 et 60, entre le formica de la cuisine, le café filtre et les premiers élans de liberté féminine. Elles ont connu les conversations à voix basse sur “la pilule”, les robes à fleurs et les mères qui ne disaient pas qu’elles étaient épuisées. Puis dans les années 80, c’était leur tour : elles sont devenues mères, souvent jeunes, souvent sans relais, mais avec une force tranquille qui forçait l’admiration.

Les daronnes des années 80, ce sont celles qui ont élevé leurs enfants sans podcast, sans hashtag #maternité, sans avoir le droit de dire qu’elles en avaient marre. Elles ont fait comme elles pouvaient, avec ce qu’elles avaient — et c’était déjà énorme.
Quand on faisait avec ce qu’on avait
Pas de congé parental bien ficelé, pas de “parentalité positive” ou de “charge mentale” nommée. Elles bossaient, elles géraient, elles tenaient. Pas pour être héroïques, juste parce qu’il fallait.
Et oui, elles fumaient parfois enceinte ou à côté des enfants. Pas par négligence, mais parce que personne ne leur avait dit que c’était dangereux. C’était l’époque où le cendrier trônait sur la table du salon et où “prendre soin de soi” voulait dire s’asseoir cinq minutes avec un café.
Leur maternité n’était pas aseptisée : elle sentait le vécu, la lessive, et un peu la Gitane sans filtre.
L’amour sans le dire
Elles n’étaient pas du genre à dire “je t’aime” tous les soirs, mais elles le montraient autrement. En préparant nos goûters préférés, en nous gardant éveillés pour un film trop tardif, en vérifiant trois fois qu’on avait mis un pull.
C’était une génération pudique, parfois maladroite, souvent courageuse. Et même si elles n’ont pas toujours su poser les bons mots, elles ont transmis l’essentiel : la résilience.
Des mères sans filtre
“Pleure pas pour ça.” “Y’a pas mort d’homme.” Elles n'avaient pas les outils pour accueillir les émotions et disaient les choses cash, sans trop de pincettes mais elles faisaient de leur mieux avec leur vérité.
Et si aujourd’hui, on parle, on pleure, on se soigne, c’est aussi parce qu’elles ont tenu sans pouvoir le faire et qu'on a compris que cela devait changer.
Lever le tabou qu’elles n’ont pas pu nommer
Nos mères ont porté beaucoup — en silence. Elles n’avaient pas de micro, pas d’espace pour dire “je suis fatiguée”, “j’ai peur”, “je regrette parfois”.
Aujourd’hui, on parle. Et c’est une victoire collective : celle des femmes qui osent dire que la maternité, c’est beau et c’est dur. Le podcast HelloMammas, c’est un peu ça : la parole qu’elles n’ont pas eue, mais qu’on fait résonner pour elles.
Les daronnes des années 80 ont ouvert la voie, souvent sans le savoir. Elles ont fait ce qu’elles pouvaient avec les moyens du bord, et grâce à elles, on peut aujourd’hui faire autrement : parler, douter, partager, pleurer, rire. Elles n’avaient pas les mots, nous avons les micros. Et c’est ce fil invisible entre leurs silences et nos voix qui fait notre force.
Alors dédicace à toutes les Mammas, celles d'avant et celles d'aujourd'hui. You rock !
Et pour revoir les meilleurs looks des daronnes des années 80, on vous recommande chaudement le merveilleux compte Instagram @oldschoolmoms